CHAPITRE 4 : INTERNET UN AMPLIFICATEUR
Pascal Wagner Egger,
Docteur et chercheur en psychologie sociale
L'avènement d'internet au début des années 2000 a bouleversé notre relation à l'information. La création de blogs et plus récemment l'arrivée des réseaux sociaux ont permis une circulation des théories du complots plus importante.



Internet et les biais cognitifs

Les biais cognitifs distingués par le sociologue Gerald Bronner dans La Démocratie des Crédules se retrouvent sur internet.
Le biais de confirmation est permis par les moteurs de recherches sur lesquels on peut tout trouver.
Le biais de représentativité par les algorithmes qui mettent en avant des exemples pour aborder des problématiques générales et ils amènent à faire de ces exemples des vérités universelles.
Le biais d'exposition nourrit les réseaux sociaux : il postule que la répétition finit par octroyer une présence du contenu répété dans l'espace mental de ceux qui y sont exposés. Il nous pousse à accorder plus d'importance à ce que nous voyons cent fois qu'a ce que nous voyons une fois.
Une juridiction
qui s'applique aussi sur internet
Sylvain Cavalier, Juriste et créateur de la chaine Youtube " Debunker des étoiles"
D'un point de vue juridique, les auteurs de théories du complots ne peuvent être condamnés car cela viendrait à enfreindre l'article 11 de la déclaration des droits de l'Homme sur la liberté d'expression : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi".
Cependant, en cas de diffamation, d'insultes ou de mise en danger d'autrui les auteurs peuvent recourir à des sanctions.
Questions / Réponses d'experts

Pascal Wagner-Egger , Docteur en psychologie sociale
Pourquoi l'adhérence aux théories du complots est renforcée durant des crises ?
